jeudi, juillet 21, 2005

Slavomir Rawicz n'est pas du genre à se plaindre ("A marche forcée")

Une histoire vraie et hallucinante. 1940. Rawicz est un capitaine polonais qui évite le massacre nazi de justesse (ah l'attaque valeureuse de la cavalerie contre les tanks !) et s'enfuit en URSS... la bonne idée... prison pour espionnage où l'on cherche a le faire avouer, mais sans le tuer, en le maintenant juste en vie. incompréhensible machine communiste qui veut absolument produire des aveux. torture. il tient. Loubianka, sous sols du KGB. un an de galère. Aveux signés de force. Condamnation à 25 ans de goulag. Long voyage hivernal en train. 3 semaines je crois. Puis deux mois a remonter en sibérie vers le cercle polaire. le livre est à suivre sur une carte. puis c'est l'évasion et la déscente à pied vers l'Inde via Gobi et l'Himalaya.
Une paille !
Ca n'est pas vraiment "écrit". C'est un récit rédigé par un journaliste sur les dires de Rawicz, qui vit toujours, et c'est chose à peine pensable. Qu'un être humain comme vous et moi en soit passé par là. S'en soit finalement sorti indemne (voir quand même le châpitre sur l'hôpital où le convalescent pendant un mois accumule du pain sous son oreiller et tente de s'enfuir toute les nuits. Les infirmières restent patientes). Derrière l'exploit une certaine élégance des rapports humains, à laquelle on a du mal à croire, une sorte de scoutisme à la dure où l'on perd ses dents et souffre en silence. patriotisme de rigueur. C'est un drôle de livre.